M. Pierre Laffitte demande à Mme le ministre délégué à la francophonie comment il se fait qu'Israël, pays où vivent plus de 900 000 francophones et dont une très grande partie des cadres dirigeants scientifiques, économiques et politiques sont francophones, n'a pas été invité à la conférence de la francophonie alors que des pays tels que la Bulgarie où la francophonie est loin d'être aussi poussée y assistaient. Il lui demande si cette anomalie ne devrait pas être corrigée à l'avenir.
Réponse. - La conférence des chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant en commun l'usage du français à réuni à quatre reprises (Paris, Québec, Dakar et Chaillot) les représentants de pays où le français est langue maternelle, de pays où le français à un statut de langue officielle et de pays où le français est langue d'enseignement privilégiée.
Lors du sommet de Chaillot, les demandes d'adhésion de la Roumanie (pays de langue romane où le français joue traditionnellement un rôle important) et de la Bulgarie (pays où le français est de longue date la première langue étrangère à être enseignée) ont été acceptées. Israël n'a jamais requis officiellement de participer à ces réunions.
Si les autorités de Tel-Aviv émettaient un tel voeu avant le cinquième sommet prévu à Port-Louis en septembre 1993, le Conseil permanent de la francophonie en serait saisi. Il lui appartiendrait alors d'examiner la demande au regard des critères définis par cette instance, et de transm
ettre le dossier aux autorités mauriciennes, pour soumettre la décision au prochain sommet.