M. Marcel Rainaud attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la situation des pêcheurs petits métiers de la région Languedoc-Roussillon.
La pêche du thon rouge en Méditerranée préoccupe largement la profession des petits métiers, dans une dimension économique, sociale, environnementale.
Les petits pêcheurs se sont vus confisquer depuis des décennies l'accès et l'exploitation du thon rouge par l'industrie des pêches. Le déséquilibre est tel qu'aujourd'hui, 90 % du quota national est détenu par quelques navires, alors que leur segment « petit métier » n'a accès qu'à 10 % des volumes de captures autorisées.
Dès 2013, en raison de la fin du payback (remboursement des dépassements de quotas antérieurs), la France retrouvera une part substantielle de son quota (1 500 tonnes).
Les pêcheurs petits métiers sont inquiets des perspectives de répartition de ce volume qui est par ailleurs d'ores et déjà particulièrement préjudiciable à leur segment, puisque seules 17 tonnes devraient être attribuées aux petits métiers déjà détenteurs de permis de pêche spéciaux (PPS) en Méditerranée française.
En outre, l'administration limite l'accès à cette pêcherie en refusant d'ouvrir le nombre de PPS. Plus de 100 petits métiers sont demandeurs de PPS pour 2013.
La question du partage équilibré d'une ressource nationale commune, placée sous la responsabilité de l'État, est au cur de leurs attentes.
Aussi, ils demandent à accéder à 30 % du ratio de répartition des volumes de captures autorisées et le respect du quota annuel attribué à la France, une intervention auprès de la CICTAT (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) qui est chargée de la gestion durable de cette espèce
Il souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement sur cette question afin que la quasi-exclusivité de l'exploitation au bénéfice du segment industriel soit revu et corrigé à l'occasion de la réforme en cours de la politique commune de la pêche.