M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la pérennité des maisons familiales rurales et en règle générale de l'enseignement agricole. Les oppositions enseignement agricole public et privé relèvent d'un dogmatisme pur niant l'originalité de l'enseignement agricole, plus particulièrement ses quatre composantes à savoir enseignement public, enseignement privé confessionnel, enseignement associatif par alternance et enfin enseignement professionnel.
Les missions multiples de l'enseignement agricole, à savoir la formation, l'animation, le développement, la coopération ont été confirmés par la loi d'orientation agricole nº 99-574 du 9 juillet 1999. Il est tout à fait déplorable que par le biais de l'attitude d'une direction générale soit remise en cause cette dynamique.
Il demande si le Gouvernement est conscient de l'importance de cet enjeu professionnel pour les 180 000 élèves de l'enseignement agricole.
Réponse. - Les représentants des enseignements agricoles privés, enseignement privé confessionnel, maisons familiales rurales et Union nationale rurale d'éducation et de promotion, manifestent leur crainte de voir l'enseignement agricole remis en question suite à la séance du Conseil national de l'enseignement agricole du 30 novembre 2000.
Ces craintes sont infondées puisque, lors de cette séance, la direction générale de l'enseignement et de la recherche du ministère de l'agriculture et de la pêche a présenté un dossier de l'évolution des structures pédagogiques qui fait apparaître pour l'année 2001 un solde net de quarante-sept ouvertures de classes dans l'enseignement agricole public et de quarante-six ouvertures de classes dans l'enseignement agricole privé.
D'autre part, le ministère de l'agriculture et de la pêche n'a pas l'intention de se séparer de certaines formations. En ce qui concerne les formations de niveau V, c'est-à-dire les quatrième, troisième et les certificats d'aptitude professionnelle agricole (CAPA), ce sont trente-quatre classes nouvelles qui ouvriront à la rentrée 2001.
Pour ce qui est de la filière " services ", la direction générale de l'enseignement et de la recherche est associée à une réflexion générale sur le niveau CAP de ces formations, menée par le ministère délégué à l'enseignement professionnel. En attendant ses conclusions, la rénovation de ces formations entreprise dans l'enseignement agricole a été suspendue.
Enfin, pour la période 1992-2000, la subvention de fonctionnement aux établissements privés a augmenté de 121 %. En 2001, ces crédits de fonctionnement s'élèvent à 1 600 millions de francs, en augmentation de 21 millions de francs (soit p 1,33 %). Il n'y a aucune remise en question de l'enseignement privé de la part du ministère de l'agriculture et de la pêche.