M. Jean-Marie Poirier appelle l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur les contradictions que recèle l'application de la réglementation par l'administration de l'éducation nationale en ce qui concerne la place des enfants de moins de trois ans dans les effectifs scolaires.
Le ministère de l'éducation nationale a, depuis des années, le souci d'accroître le taux de préscolarisation entre deux et trois ans, Ainsi le décret no 90-788 du 8 septembre 1990 relatif à l'organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires indique-t-il à son article 2 que " les enfants qui ont atteint l'âge de deux ans au jour de la rentrée scolaire peuvent être admis dans les écoles et les classes maternelles dans la limite des places disponibles ".
Il précise en outre que " l'accueil des enfants de moins de trois ans est assuré en priorité dans les écoles et classes situées dans un environnement social défavorisé ". Mais lorsque les inspecteurs d'académie redéfinissent la carte scolaire, en début d'année civile, ils ne prennent pas en compte le nombre d'enfants de moins de trois ans dans l'effectif prévisionnel des classes maternelles pour la rentrée suivante.
Ce qui conduit l'administration à programmer la fermeture de classes qui pourraient maintenir leur effectif si on acceptait d'y inclure les enfants de moins de trois ans. Cette méthode de calcul est d'autant plus surprenante qu'elle contredit la loi d'orientation sur l'éducation et le décret précité, qui ne conçoivent la préscolarisation entre deux et trois ans que dans la mesure où les classes n'ont pas atteint l'effectif maximal.
Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser les mesures qu'elle compte prendre pour mettre fin à cette situation qui n'encourage pas les collectivités locales à renforcer la préscolarisation des plus petits.