M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur les propos tenus sur les ondes par M. le ministre de la défense, le 8 août dernier, à savoir qu'on " ne peut opposer l'un à l'autre l'intérêt de défendre le franc " et celui " de défendre la France " dont doivent s'imprégner les membres du Gouvernement et plus particulièrement Mme le Premier ministre et MM. les ministres de l'économie, des finances et du budget.
Les événements prévisibles qui se déroulent en U.R.S.S. apportent une preuve irréfutable aux propos tenus, il convient " de réfléchir à ce qu'on peut faire comme économies sans compromettre la sécurité à moyen terme ". Qui peut garantir la paix présentement ? Quel est le responsable national qui oserait se transformer en " pacifiste bêlant " ? Certes, cela n'exclut pas la recherche de la paix, mais les événements font que, normalement, la défense doit redevenir non seulement une des priorités nationales, mais la priorité nationale.
Il lui demande de bien vouloir faire connaître son avis sur ce grave sujet et ce changement indispensable de politique budgétaire.