M. Pierre Lacour attire l'attention de M. le ministre du commerce extérieur sur les préoccupations exprimées par les responsables et les membres du Bureau national interprofessionnel du Cognac à l'égard des représailles dont pourrait être l'objet cette production française, compte tenu de l'aggravation du différend opposant les Etats-Unis d'Amérique à la Communauté économique européenne, conséquence de l'élargissement de la Communauté à l'Espagne et au Portugal.
Il attire son attention sur le fait que ce produit industriel ne figure pas à l'annexe II du traité de Rome et ne fait donc pas partie des produits dépendant de la politique agricole commune de la Communauté économique européenne, qu'il ne reçoit aucune aide nationale ou communautaire ni pour sa production, ni pour son vieillissement, ni pour son exportation.
Dans ces conditions, rien ne justifie que cette production soit de nouveau prise en otage. Il lui demande de bien vouloir tout mettre en oeuvre afin d'éviter d'éventuelles représailles américaines qui entraîneraient une véritable catastrophe économique et sociale pour les 50 000 familles de viticulteurs, de professionnels et de salariés charentais vivant, de près ou de loin, de cette production.