Mme Paulette Brisepierre attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'unification des corps de catégorie B. Lors de récents voyages dans de nombreux pays étrangers - au cours de visites dans les consulats et ambassades - des agents lui ont fait part de leur inquiétude au sujet du projet du ministère des affaires étrangères visant à regrouper, dans un seul corps, le personnel de l'administration centrale et le personnel de chancellerie de catégorie B.
Si cette fusion était effective cela risquerait d'avoir des conséquences négatives dans le fonctionnement des consulats français à l'étranger. En effet, il serait extrêmement injuste de remettre en cause les concours difficiles, et particulièrement sélectifs, présentés par le personnel de chancellerie - par rapport aux concours classiques du personnel de l'administration centrale - et de changer complètement leur plan de carrière, leur vocation première étant de servir à l'étranger.
Désormais le personnel de chancellerie serait obligé de faire des séjours plus fréquents sur Paris (d'une durée de cinq ans au lieu de trois ans) - et le personnel de l'administration centrale serait également tenu d'effectuer régulièrement des séjours à l'étranger passant de trois ans à cinq ans. Elle l'interroge - connaissant bien le personnel en poste à l'étranger et la véritable vocation qui les habitent de servir la France au-delà de ses frontières, sur la réelle utilité de fusion de ces deux entités - bien distinctes - très compétentes dans leur domaine d'action respectif - et complémentaires.
Il connaît la disponibilité des agents des postes à l'étranger qui travaillent et vivent parfois dans des conditions difficiles. Ils sont prêts à supporter les plus lourdes contraintes mais ne peuvent accepter que le département remette en question le difficile concours qu'ils ont passé - leur métier et leur choix de vie - chacun doit pouvoir garder sa spécificité c'est ce qui fait la richesse de notre diplomatie.
Elle lui demande donc instamment que ce projet soit abandonné afin que les personnels de chancellerie puissent garder la fierté de leur fonction et le bénéfice de leurs concours - et que perdure un service public de qualité aux affaires étrangères que ce soit en France comme à l'étranger.