M. Michel Moreigne attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur le projet de programme alternatif à la construction du barrage de Chambonchard rendu public lors du comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) du 23 juillet 1999.
Dans ce cadre, l'Etat souhaite affecter les débits d'eau brute relâchés par le barrage hydroélectrique de Rochebut à la régulation du cours du Cher et à la satisfaction des besoins en eau de ses riverains en période d'étiage. Or, en 1999, le barrage de Rochebut a été dans l'incapacité de fournir de l'eau brute comportant moins de 9,5 unités de matières en suspension, seuil limite.
D'autre part, sur une capacité de 25 millions de mètres cubes d'eau, seuls 13 à 14 millions de mètres cubes sont utilisables en raison de la présence d'une importante accumulation de sédiments potentiellement toxiques en cas de relargage dans l'eau. Il lui demande si des analyses de ces sédiments ont été ou vont être effectuées et de lui indiquer, outre le résultat de ces analyses, si un curage exceptionnel dudit barrage est envisageable.
Il lui demande enfin si les craintes concernant la présence d'arsenic dans l'eau sont justifiées et donc si une surveillance régulière de la qualité de l'eau du barrage de Rochebut est prévue, compte tenu des incidences possibles du phénomène d'eutrophisation sur l'écosytème.