M. le président. La parole est à M. Olivier Henno, pour le groupe Union Centriste. (Applaudissements sur les travées du groupe UC.)
M. Olivier Henno. Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, ma question concerne la politique familiale.
L'Insee a publié ce lundi une note alarmante sur l'état de la natalité et l'évolution de la démographie dans notre pays.
Un chiffre clé ressort de cette étude prévisionnelle : 2044, année à partir de laquelle la population française pourrait commencer à diminuer. Ce chiffre descend même à 2035 si l'on retire l'apport de l'immigration. Il s'agit d'un véritable coup de tonnerre, quand on sait que notre pays avait l'un des taux de fécondité les plus élevés d'Europe.
Cependant, cela ne nous étonne pas, car nos politiques en faveur de la famille se sont considérablement affaiblies ces dernières années. Après avoir détricoté le principe universaliste des allocations familiales en 2015, les pouvoirs publics ont abandonné les familles dans leur recherche de modes de garde pour nos enfants.
La branche famille de la sécurité sociale sert en effet de caisse de secours pour renflouer les autres branches. Ainsi, on propose de lui retirer un milliard d'euros de financement, pour les réinjecter ailleurs, comme on déplace un livre mal rangé dans une bibliothèque. C'est incompréhensible ! Notre modèle se fragilise, et cela dans l'indifférence générale.
Monsieur le secrétaire d'État, qu'attend le Gouvernement pour réagir ? Il nous semble urgent de réunir l'ensemble des partenaires sociaux et les associations familiales pour impulser une nouvelle politique familiale ambitieuse pour notre pays. (Applaudissements sur les travées du groupe UC. M. Laurent Burgoa applaudit également.)