Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la nécessaire réactivation du groupe permanent pour la sécurité des transports d'enfants (GPSTE).
En ce début d'année 2016, deux dramatiques accidents d'autocars scolaires ont endeuillé les familles de huit élèves transportés qui ont trouvé la mort dans des circonstances tragiques, ce qui a conduit à un profond désarroi dans la communauté scolaire et, plus globalement, dans la société française. Il est particulièrement douloureux de devoir assumer un aussi terrible bilan alors même que le transport scolaire par autocar est le plus sûr pour se rendre à l'école.
En deux seuls jours, il y a eu autant de décès en transport d'enfants que pour les années 2014 et 2015 réunies.
Les pouvoirs publics, les départements, les autorités organisatrices de la mobilité, les transporteurs, et les associations telles que l'association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (ANATEEP) sont bien évidemment attentifs aux conditions de sécurité des enfants transportés.
De nombreux efforts ont déjà été réalisés mais il n'existe pas d'organe, ni de nature administrative, ni de nature partenariale, qui permette à tous les acteurs du transport scolaire de se retrouver régulièrement autour des dossiers de sécurité et de qualité des transports collectifs de jeunes.
Or, il y a quelques années, le groupe permanent pour la sécurité des transports d'enfants (GPSTE), créé sous l'égide de l'ex-conseil national des transports (initié suite à la sinistre tragédie de Beaune) et dissous en 2011, permettait de rassembler tous les partenaires concernés (ministères, parlementaires, associations d'élus, organisateurs, partenaires sociaux, associations ).
De plus, ce groupe permanent avait été à l'origine de toutes les grandes avancées des dernières années en matière de sécurité des transports en commun de personnes, et particulièrement du transport d'enfants.
Relancé, cet observatoire de la sécurité du transport de jeunes pourrait produire de nouvelles statistiques et tirer de précieux enseignements lors des enquêtes liées aux accidents.
Aussi, elle souhaiterait connaître son avis sur la possible réactivation du groupe permanent pour la sécurité des transports d'enfants (GPSTE).