M. Josselin de Rohan rappelle à M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sa question écrite n° 3379 parue au Journal officiel, Sénat, Débats parlementaires, questions, du 2 février 1989. L'ouragan des 15 et 16 octobre 1987 a ravagé près de 20 p. 100 de la forêt bretonne et 20 000 hectares devront être reconstitués au cours des cinq années à venir.
L'Etat et les collectivités locales se sont associés pour aider les propriétaires privés à reboiser. Il apparaît cependant que l'essentiel des travaux de plantation s'effectuent pendant une période s'étendant du 15 décembre au 15 mars. Or, du fait de la césure existant entre deux exercices budgétaires, il n'est pas possible d'engager les crédits prévus à la loi de finances pour 1989 (n° 88-1149 du 23 décembre 1988) lors du dernier trimestre 1988.
Le régime des subventions interdit aux bénéficiaires de démarrer leurs travaux avant notification des décisions d'octroi correspondantes. Il en résulte, pour les propriétaires contraints de retarder d'une année leurs travaux, des surcoûts dus à l'embroussaillement des terrains pendant l'été et une perte d'exonération fiscale.
Il lui demande donc : 1° s'il ne serait pas possible d'envisager la mise en place d'un régime dérogatoire qui permettrait aux propriétaires ayant fait l'avance des fonds et dont les projets de reboisement auraient été agréés par l'administration de réaliser les travaux avant financement effectif ; 2° s'il n'y aurait pas lieu d'étendre à la préparation des sols et à la plantation effective les dispositions consenties pour les travaux de nettoiement des parterres de coupes après exploitation des chablis qui ne sont pas assimilées à des ouvertures de chantier.