M. Georges Treille appelle l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur le problème de la reconnaissance du risque " dépendance " au même titre que les risques maladie, vieillesse et accidents du travail. En effet, si aujourd'hui quelque 500 000 personnes sont prises en charge au titre de l'aide ménagère, il apparaît que ce sont 600 000 Français qui, bientôt, auront besoin d'une aide à domicile plusieurs fois par jour, et 800 000 d'une telle aide plusieurs fois par semaine.
Or, actuellement, il faut noter qu'un quart seulement de ceux qui en ont besoin bénéficient d'une aide à domicile, alors que des disparités sont constatées en fonction des régimes de retraite et des départements. En outre, une faible proportion de personnes ont des ressources suffisantes pour pouvoir acquitter le prix d'une garde à domicile ou d'un hébergement de type long séjour.
Il lui demande, en conséquence, que le risque " dépendance " soit reconnu dans notre protection sociale au même titre que le risque maladie, la maternité, la vieillesse ou les accidents du travail. Il lui rappelle que la France a toujours été l'un des pays précurseurs en matière de protection sociale et qu'il ne peut donc, pour cette raison, exclure une partie, sans cesse plus importante, de sa population.
Il lui rappelle, en outre, que la France est l'un des deux pays européens à ne pas avoir encore reconnu ce type de risque.