M. Joël Bourdin attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique sur les conséquences de l'assimilation à une donation, du renoncement au bénéfice d'un usufruit d'un bien immobilier dont la nue propriété revient aux enfants issus du premier mariage d'un conjoint prédécédé.
Cette assimilation a une lourde conséquence fiscale puisque considérée comme une donation entre personnes sans lien de parenté, elle serait soumise au taux de 60%.
Pourtant dans une réponse à une question écrite (Sénat - 21 juillet 2005) il a été relevé que "la différence de taux d'imposition en fonction de la nature des liens de famille, est fondée sur l'obligation de transmettre au moins une partie de son patrimoine à ses héritiers réservataires". Même s'ils ne sont pas des héritiers réservataires, les enfants nés d'une union antérieure du conjoint prédécédé sont les seuls pouvant recueillir cet usufruit.
Tout comme en présence d'héritiers réservataires le conjoint survivant renonçant à l'usufruit ne dispose pas "d'une liberté totale pour décider de transmettre leurs biens aux personnes de leur choix" à l'origine du taux de 60 %. Car en fait la transmission s'effectue en ligne directe.
A l'instar de la solution pratique retenue pour pallier à une absence de coordination entre droit civil et droit fiscal ayant permis de conclure que "la quotité de la valeur de l'usufruit servant d'assiette à la liquidation des droits soit plafonnée de manière que son addition à celle ayant servi d'assiette à la liquidation de la donation de la nue propriété n'excède pas 100% (Réponses aux questions écrites de l'Assemblée Nationale du 26 juin 2006 et du Sénat du 27 juillet 2006),il lui demanden s'il peut se prononcer en faveur d'une solution pragmatique de même nature pour éviter dans le cas d'abandon d'usufruit les conséquences d'une absence de coordination entre droit civil et droit fiscal.