M. Philippe Richert attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la réglementation en matière de tracteurs et de remorques agricoles. Le code de la route prévoit la conduite des tracteurs et des machines agricoles sans aucun permis dès lors que la vitesse de ces tracteurs est inférieure à 40 km/h, que le conducteur est âgé de plus de seize ans et que ces véhicules sont rattachés à une exploitation agricole.
Or, dans les zones rurales où bon nombre d'exploitations ont disparu, de nombreuses personnes continuent à utiliser des tracteurs pour entretenir les paysages en intervenant sur des parcelles trop petites ou mal situées, transporter du bois de chauffage ou encore aider les forestiers à nettoyer les dégâts causés par la tempête de 1999.
Généralement, les tracteurs utilisés sont d'anciens modèles dont le PTAC (poids total autorisé en charge) est supérieur à 3,5 tonnes et nécessitent donc un permis poids lourds pour les conduire, aux termes des articles R. 167-2, R. 159 et R.123 à R. 129 du code de la route. De plus, une dispense de permis est prévue pour les remorques destinées aux transports agricoles, mais ne concerne pas les tracteurs non rattachés à une exploitation, ce qui suppose qu'il faudrait faire passer le permis E(C) pour être en règle.
Les textes applicables du code de la route datent des années soixante-dix. Le permis poids lourds était alors plus facile à obtenir et de nombreux jeunes le passaient gratuitement à l'armée. Aujourd'hui, le contexte a changé, les réglementations sont beaucoup plus contraignantes et il faut compter un minimum de 1 800 euros pour passer ce permis poids lourds.
De plus, les capacités exigées à l'heure actuelle pour ce permis paraissent disproportionnées par rapport à l'usage autorisé pour les tracteurs, limités à 25 km/h dès lors qu'ils tractent une remorque. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser quelles réglementations ont été adoptées par les autres pays européens dans ce domaine.
Il désire savoir si de nouvelles modalités tenant compte de cette évolution ne seraient pas possibles, voire souhaitables.