M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les diverses interprétations rapportées par la presse à la suite de sa visite, le 3 juillet dernier, à l'école de Melun, pour assister au baptême de la promotion sortante de l'école des officiers de la gendarmerie nationale, accompagné de MM. les ministres de l'intérieur et de la justice.
Certains voient dans la visite de M. le ministre de l'intérieur, sinon la volonté de ce dernier, du moins son projet de faire de la gendarmerie une annexe de son ministère par la création d'un grand ministère de la sécurité intérieure. D'autres, reprenant une déclaration de son directeur général, affirment que la gendarmerie n'est pas menacée ni dans son essence, ni dans son existence et que sa démilitarisation n'a jamais été (et ne sera jamais) envisagée.
Il convient, en effet, en matière de sécurité, de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Il lui demande de bien vouloir confirmer sa position en affirmant la pérennité de cette arme et la nécessité de veiller à ce que les relations justice-police-gendarmerie demeurent au beau fixe en rassurant cette dernière sur son existence.