M. Charles de Cuttoli attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la coopération sur les difficultés rencontrées par nos compatriotes coopérants en service aux Comores en matière de rémunération, et spécialement de revalorisation du coefficient géographique. Ce coefficient est resté bloqué à 1,46 durant près de trois ans et élevé à 1,51 en janvier 1997 alors que la progression attendue était, en avril 1994, de 1,47 ; en avril 1995, de 1,55 ; en avril 1996, de 1,63 ; en janvier 1997, de 1,68 ; en avril 1997, de 1,74.
Dans le calcul de ce coefficient, les intéressés estiment que deux paramètres ont été sous-évalués ; Le paramètre sécurité égal à 1, qui place les Comores au même niveau que les Seychelles, Maurice ou la Namibie, comparaison que les intéressés estiment inéquitable jugeant que le paramètre de 1,5 applicable au Burkina Faso et au Bénin correspond davantage à la situation que nos compatriotes vivent aux Comores.
Ils demandent que le coefficient environnement soit de 1,48 au lieu de 1,45. Ils estiment indispensable de prendre en compte l'évolution de la situation sociale, politique et économique dans ce pays, et notamment la détérioration des conditions de distribution d'eau et d'électricité à partir de janvier 1996, suivie par une pénurie totale à partir de janvier 1997.
Ils estiment également que les indices de prix portés dans les tableaux INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), qui auraient dû servir de base aux calculs de relèvement du coefficient géographique, sont loin des réalités vécues, dans la mesure où tantôt les produits pris en compte ne correspondent pas à la consommation habituelle, tantôt les relevés de prix sont irréalistes.
Nos compatriotes coopérants demandent donc que les valeurs suivantes soient appliquées : de janvier 1997 à mars 1997 : 1,71 avec effet rétroactif et d'avril à août 1997 : 1,77 avec effet rétroactif et 1,80 à compter du 1er septembre 1997. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les mesures que le Gouvernement entend prendre pour améliorer la rémunération de ces coopérants.