Mme Marie-Claude Beaudeau attire une fois de plus l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la situation de retard persistant et aggravé de l'enseignement du premier degré dans le Val-d'Oise. A la rentrée prochaine, pour maintenir la situation antérieure, 200 postes supplémentaires paraissent nécessaires.
Pour l'améliorer et faire baisser légèrement les taux d'encadrement et scolariser les enfants en classes maternelles dès l'âge de 2 ans, plus de 500 postes devront être créés. Pour faire du Val-d'Oise un département avec des moyens correspondant à la jeunesse de sa population et à son taux record de progression démographique, il faudrait envisager plus de 1 000 postes supplémentaires.
Elle insiste pour que de toute urgence il dote le Val-d'Oise des moyens que l'école primaire et maternelle attend pour cette rentrée en créant immédiatement 200 postes. Elle lui demande également que le nombre de postesofferts au concours d'entrée à l'école normale soit maintenu au nombre de 300 comme l'an dernier, alors qu'il vient d'être réduit de façon incompréhensible à 121 et que 700 candidats se présenteront à ce concours.
Réponse. - Le département du Val-d'Oise, depuis 1981, s'est vu attribuer 1 068 postes d'instituteur dont 193 au titre de la rentrée 1989 ; cet effort a été poursuivi à cette rentrée puisque sur les 300 postes dont bénéficiait l'académie de Versailles, le recteur a décidé d'allouer 161,5 postes au département du Val-d'Oise.
Ce contingent d'emplois, qui a été obtenu grâce à une opération de rééquilibrage de la répartition des moyens menée au plan national et également à l'échelon académique, devrait permettre un accueil satisfaisant des élèves en dépit de la poursuite de la montée des effectifs ainsi qu'une amélioration du taux d'encadrement.
Il convient de noter que les taux d'encadrement tant dans les classes maternelles que dans les classes élémentaires se sont améliorés. En ce qui concerne le recrutement actuel des élèves-instituteurs, leur recrutement ne se limite pas aux seuls emplois offerts au concours. Une liste complémentaire peut être établie pour pourvoirles postes vacants en cours d'année scolaire, dans la limite de 300 p. 100 des places mises au concours.
Les élèves instituteurs recrutés à partir de cette liste sont admis, à la rentrée scolaire suivante, en établissement de formation pour y suivre le même cursus de formation professionnelle que les élèves admis au concours. Ainsi, à une rentrée scolaire donnée, le nombre de maîtres formés est plus important que le nombre de places mises au concours deux ans auparavant et correspond en grande partie aux besoins du département.
