M. le président. La parole est à M. Xavier Iacovelli, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)
M. Xavier Iacovelli. Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, nombre de nos concitoyens doivent renoncer à se soigner et sont ainsi privés de la possibilité de voir ou d'entendre correctement, parfois même de sourire. Ces difficultés d'accès aux soins entraînent chaque fois des drames individuels, comme le rappelait le Président de la République lors du 42e congrès de la Mutualité française.
Lorsque les Français, faute de moyens, renoncent à une nouvelle paire de lunettes ou à un appareil auditif, c'est notre pacte social qui est abîmé. C'est pourquoi, dès 2019, le Gouvernement a mis en place la réforme du « 100 % santé ». Après les soins dentaires et l'optique l'an dernier, les aides auditives sont désormais prises en charge à 100 % depuis le 1er janvier 2021.
Permettre aux Français, notamment les plus fragiles, d'accéder à des soins de qualité : telle est l'ambition de cette réforme de justice sociale. Nous en avons désormais la certitude : cette réforme porte ses fruits. Demain, jeudi 11 mars, paraîtra une étude Harris Interactive pour l'UFC-Que choisir et le réseau Santéclair montrant que 50 % des ventes d'appareils auditifs réalisées en janvier et en février de cette année ont porté sur des offres sans reste à charge.
Cette réforme bénéficie à tous : aux Français, bien sûr, en premier lieu, mais aussi aux assureurs, aux mutuelles et aux professionnels, car tout en préservant la clientèle existante, un nouveau public accède désormais à des produits sans reste à charge.
Depuis le début de la crise, le Président de la République fait du made in France en matière de santé une priorité absolue. Il s'agit de soutenir davantage nos PME françaises, mais également de faciliter les approvisionnements et de les rendre plus responsables.
Il s'agit aussi de défendre notre souveraineté sanitaire, qui passera par un soutien à la production française de ces dispositifs médicaux qui sont désormais parfois le quotidien des Français. La création d'un label visant à mieux informer nos concitoyens et à les éclairer dans leurs choix constituerait à cet égard une piste de réflexion intéressante.
Ma question est donc la suivante, monsieur le ministre (Exclamations ironiques et applaudissements.)
Elle arrive ! Je sais que cela vous dérange !
Monsieur le ministre, comment rendre cette réforme plus lisible pour que les Français s'en saisissent pleinement tout en favorisant la production française et en soutenant nos PME ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI et marques d'amusement sur les travées des groupes SER, UC et Les Républicains.)