M. Paul Kauss rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique et des réformes administratives, que la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 stipule, dans son article 111, que " les agents conservent les avantages qu'ils ont individuellement acquis en matière de rémunération et de retraite.
Ils conservent en outre les avantages ayant le caractère de complément de rémunération qu'ils ont collectivement acquis au sein de leur collectivité ou établissement, par l'intermédiaire d'organismes à vocation sociale ". Le législateur a pris ainsi en compte la situation existant avant l'avènement des nouvelles dispositions législatives.
Toutefois la disposition précitée a pour effet de geler la situation concernant les primes de fin d'année en leur état existant à sa date d'entrée en vigueur. Ainsi les communes qui faisaient bénéficier leurs employés de compléments de rémunération avant l'entrée en vigueur de l'article 111 de la loi du 26 janvier 1984 pourront continuer à le faire, alors que les autres communes sont légalement dans l'impossibilité d'instituer quelque prime au 13e mois que ce soit.
Il découle de cette situation un caractère discriminatoire pour un très grand nombre d'agents des collectivités territoriales, qui sont encore privés d'avantages sociaux nouveaux. Il souhaiterait savoir si des mesures législatives sont envisagées pour pallier cette injustice en mettant tous les agents sur un même pied d'égalité.