M. Edouard Le Jeune attire l'attention de Mme le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur la situation des salariés précaires atteints d'une grave maladie. Ceux-ci ne disposent que de faibles revenus qui ne leur permettent pas de se constituer une garantie d'avenir. Aussi se retrouvent-ils, au mieux, après six mois, au seul régime du R.M.I., soit 2 000 francs par mois.
Face à cette situation difficile, il devient urgent de prendre des mesures pour garantir à ces malades : 1° un revenu décent permettant réellement une survie et le combat contre la maladie ; 2° des démarches administratives simplifiées et accélérées, pour bénéficier des diverses mesures existant déjà (aide médicale gratuite, aide au loyer ou logement sociaux...), qu'une seule commission, statuant sur la réalité de leur état de santé et sur celle de leurs faibles revenus, suffise à obtenir ces dites mesures ; 3° enfin, comme le souhaitent de nombreux médecins, qu'un congé de grave maladie ne soit pas, en fait, un licenciement systématiquement camouflé.
Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui faire connaître quelles mesures elle envisage de prendre visant à améliorer la situation de ces salariés.