M. Jacques Oudin rappelle à M. le Premier ministre les termes de sa question écrite n° 8056 parue au Journal officiel du 25 janvier 1990 et qui a fait l'objet d'un premier rappel n° 9224 du 5 avril 1990. Il lui demande à nouveau comment le Gouvernement entend-il tenir ses engagements en matière de réalisation du schéma national du réseau autoroutier compte tenu des divergences existantes entre le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, qui a évoqué lors de la discussion générale au Sénat sur le projet de loi de finances pour 1990 un objectif de 350 kilomètres d'autoroutes nouvelles par an, et le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, qui a fixé lors du débat sur le budget des routes (J.O.
, débats Sénat, séance du 7 décembre 1989, page 4577) ce même objectif à 300 kilomètres par an. Il lui fait également remarquer que tous les éléments disponibles laissent à penser que ce rythme ne sera pas tenu et que les mises en chantier se situeront vraisemblablement dans une fourchette de 250 à 270 kilomètres par an ; d'autant plus que le comité du F.D.E.S. a limité pour les sociétés d'autoroutes le plafond d'emprunt pour 1990 à 9,2 milliards de francs.
Sachant également que le niveau moyen des péages a baissé de 25 p. 100 en francs constants au cours des dix dernières années et que cela continue pour 1989 et 1990, que les prélèvements sur les ressources des sociétés d'autoroutes vont augmenter pour les prochaines années de 110 millions à 220, puis 330 et 440 millions de francs par an, et que, enfin, l'Etat doit encore aux sociétés d'autoroutes 1 milliard de francs qu'il ne semble pas disposer à lui verser, il souhaiterait savoir comment le Gouvernement va suivre ses objectifs de développement du réseau autoroutier.