Mme Agnès Evren attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la pénurie d'accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) et sur l'inclusion encore insuffisante des enfants en situation de handicap à l'école.
En effet, si l'éducation nationale évoque « plus de 470 000 élèves en situation de handicap scolarisés », des milliers d'enfants se retrouveraient en cette rentrée scolaire sans solution de scolarisation adaptée voire déscolarisés selon l'union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).
Dans son communiqué du lundi 26 août 2024, l'Unapei fait état d'une prise en charge globalement insuffisante, et alarmante dans de nombreux départements. À titre d'exemple, 27 % des élèves concernés ont accès à moins de six heures de cours hebdomadaires dans l'Eure, et ils sont plus de 900 à attendre d'être pris en charge en Loire-Atlantique.
Une cause majeure de cette situation alarmante est le manque d'AESH. Dramatique pour les élèves porteurs de handicap, cette pénurie affecte aussi l'ensemble de la communauté éducative. En effet, les difficultés rencontrées par les enseignants se répercutent dans la qualité d'apprentissage de tous les élèves.
Pour contrer cette pénurie, il est indispensable de revaloriser le métier d'AESH. Ces professionnels, pourtant indispensables pour tenir la promesse de l'inclusion scolaire, exercent dans des conditions de travail difficiles pour un salaire d'environ 800 euros par mois.
Elle lui demande quelles mesures concrètes seront mises en oeuvre pour permettre à la fois aux élèves de bénéficier de l'accompagnement auquel ils ont droit et aux AESH de bénéficier de meilleures conditions d'exercice et d'une véritable reconnaissance de leur métier.