Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, ur la scolarisation en maternelle dans le département de la Seine-Saint-Denis. Toutes les statistiques de l'éducation nationale prouvent combien les quatre années de maternelle influent de façon bénéfique sur l'avenir scolaire de tous et en particulier pour les enfants de milieux sociaux défavorisés.
A l'heure où de nombreuses recherches mettent l'accent sur le caractère primordial des apprentissages premiers dès le plus jeune âge, nous faisons le triste constat que faute de moyens suffisants investis par l'Education nationale la scolarisation des deux à trois ans régresse en Seine-Saint-Denis pour l'année 1991/1992, alors que le taux de scolarisation était déjà l'un des plus bas en France.
Si nous reprenons l'analyse du recteur de Créteil que l'on peut résumer par, et je cite : " Il faut une politique plus inégalitaire " (interview au Monde de l'éducation). En résumé apporter plus de moyens dans les secteurs défavorisés. Il est inconcevable que l'éducation nationale n'assume pas ses propres responsabilités par un investissement à la hauteur des besoins.
En Seine-Saint-Denis, où les familles sont particulièrement touchées par les régressions sociales, la scolarisation en maternelle des deux à trois ans est une exigence que doit assumer l'éducation nationale en augmentant les ouvertures de classes et en améliorant les conditions d'accueil des deux à trois ans, en particulier par une réduction du nombre d'enfants par classe.
Elle lui demande quelles mesures concrètes il entend prendre dans le département de la Seine-Saint-Denis pour développer l'accueil en maternelle des enfants dès l'âge de deux ou trois ans.