La loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 spécifie : " Tout enfant doit pouvoir être accueilli à l'âge de 3 ans dans une école maternelle ou une classe enfantine, le plus près possible de son domicile, si la famille en fait la demande. L'accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé ".
Plus loin, il est indiqué " l'accueil de ces derniers en école maternelle dès l'âge de 2 ans et de tous les enfants dès l'âge de 3 ans constitue donc un objectif de la politique éducative et les efforts nécessaires doivent être entrepris pour y parvenir ". Malgré tout, de grandes disparités demeurent selon les régions.
C'est bien souvent dans celles où les difficultés économiques sont les plus importantes, là où les populations sont confrontées aux plus grandes difficultés, que la scolarisation des enfants est la moins élevée. Pourtant, les effets bénéfiques de la scolarisation précoce des enfants en maternelle ne sont plus à démontrer : accroissement des chances de réussite scolaire, sociabilisation effective pour les élèves qui ne fréquentent aucune autre structure collective.
Toutefois, parents et enseignants sont actuellement inquiets. En effet, en septembre 2004, l'école maternelle va devoir accueillir plus de 50 000 élèves nouveaux, sans garantie de moyens supplémentaires, notamment en termes de créations de postes d'institutrice et d'instituteur. Des départements comme celui de la Seine-Maritime, par exemple, où la rentrée dernière, 77 postes ont été rendus, connaissent déjà un déficit d'effectif enseignant.
Dans le domaine de la construction de nouveaux locaux ou de la mise à disposition d'agents techniques spécialisés des écoles maternelles, les communes vont encore une fois être amenées à faire face seules. Si aucune disposition n'est prise, c'est la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans qui risque d'être remise en cause.
Voilà pourquoi M. Thierry Foucaud demande à M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche quelles mesures il compte prendre pour garantir de réelles possibilités de scolarisation sur tout le territoire, dans de bonnes conditions pour l'ensemble des tout-petits.