M. Jacques Delong attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace sur les graves menaces qui pèsent actuellement sur le site ferroviaire de Chalindrey et par conséquent sur l'ensemble du département, puisque Chalindrey est de loin le point le plus important tant au niveau technique qu'au point de vue économique et social.
Un projet du ministère dont il a eu connaissance récemment projette de retirer les quarante-quatre locomotives électriques bi-courant BB 25 100/150, actuellement entretenues et utilisées sur le site de Chalindrey et de les transférer à Thionville. Les deux arguments fournis par la direction régionale sont d'une fragilité décevante.
En effet, d'une part les services font ressortir un hypothétique gain dû au raccourcissement des immobilisations pour entretien. D'autre part, le second argument fait état de l'allongement des étapes tractions, argument bien insuffisant également. Nous assistons en effet à une centralisation sur la région S.N.C.F.
Metz-Nancy, au détriment de la Haute-Marne et de la ligne Paris-Bâle qui la traverse. Il est important de connaître effectivement l'avenir du site S.N.C.F. de Chalindrey à long et moyen terme, l'avenir de la ligne Paris-Bâle au moins à moyen terme, et enfin y a-t-il ou non une volonté de poursuite de la traction diesel sur certaines lignes et par suite un projet de construction de locomotives diesel modernes ? Il serait heureux de recevoir les réponses exactes et nettes à ces différentes questions, car il n'est pire condition que de ne savoir quel avenir se dessine et si la Haute-Marne va cesser d'être considérée sur le plan des liaisons ferroviaires comme un département en voie d'abandon.