Mme Sandra Boëlle attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur le massacre d'enfants qui a eu lieu le 24 octobre 2020. Sept élèves âgés de 9 à 12 ans ont été tués, d'après le bilan communiqué par le gouvernement camerounais. Selon les informations diffusées, un groupe d'hommes armés a pris d'assaut la classe de 6ème de la Mother Francisca International Bilingual School, un établissement secondaire privé situé dans la ville de Kumba, dans le sud-ouest, l'une des deux régions anglophones du Cameroun, avec le nord-ouest, plongées dans une guerre civile depuis trois ans et qui a déjà fait plus de 3 000 morts et 700 000 déplacés.
Des groupes séparatistes et l'armée s'affrontent dans ces deux régions camerounaises où vit l'essentiel de la minorité anglophone, dont une partie s'estime marginalisée par la majorité francophone du pays. Avec ses 26 millions d'habitants, le Cameroun reste pourtant un pivot important dans cette zone fragile.
Les violences commises en zone anglophone sont inquiétantes et préoccupantes, la situation dans ces zones continue à se dégrader et les pertes humaines sont de plus en plus lourdes. La France, alliée traditionnelle du Cameroun, a fait entendre sa voix en appelant à plusieurs reprises à des enquêtes, et le cas échéant à des sanctions et une solution pacifique de cette crise qui divise le pays.
Les pistes de décentralisation et de statut spécial pour les zones anglophones doivent être étudiées avec précision. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui faire part de son sentiment sur cette situation dramatique et de bien vouloir lui indiquer quelles sont les actions que la France entreprend pour trouver des solutions pacifiées afin que la démocratie au Cameroun prenne tout son sens.