Mme Michelle Demessine attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation du centre hospitalier d'Armentières dans le Nord. Depuis une dizaine d'années, ce centre hospitalier est passé de l'hôpital hospice au centre hospitalier de 1re catégorie avec une technicité de pointe et un personnel qualifié.
Cependant, la baisse constante du taux directeur amène les responsables d'établissement à entreprendre une politique de rationalisation de la masse salariale qui aboutit à des mesures restrictives en direction du personnel. Ces mesures détériorent les conditions de travail et compromettent le climat social.
Le non-remplacement du personnel pour les congés annuels, maladie et maternité, l'emploi de plus en plus important de contrats emploi solidarité (CES) qui pallient le déficit des postes statutaires, l'application du temps de travail de nuit à 35 heures sans prévoir la création d'au moins dix postes supplémentaires, contribuent à mettre en danger la sécurité même des malades dans cet établissement.
Le département du Nord se situe déjà en bas des classements nationaux en ce qui concerne l'espérance de vie, le nombre de médecins ou du personnel non médical des hôpitaux et la densité des spécialistes. C'est dramatique pour une population déjà fortement défavorisée. C'est pourquoi elle demande ce que le Gouvernement compte faire pour que l'hôpital d'Armentières puisse assurer sa véritable mission de service public garantissant avant tout le droit et l'égalité des soins pour tous.