M. François Fortassin. Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, au-delà des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les personnels abandonnés par l'entreprise, la cessation d'activité d'Air Lib suscite de graves difficultés pour les territoires qu'elle concerne.
Les territoires qui disposaient d'une plate-forme de départ de la compagnie Air Lib et que délaisse la compagnie nationale Air France subiront en effet des répercussions économiques considérables. Les Hautes-Pyrénées et la plate-forme de Tarbes - Lourdes - Pyrénées sont dans cette situation.
M. René-Pierre Signé. Ce ne sont pas les seuls !
M. François Fortassin. Cet aéroport, qui vient de faire l'objet de très importants travaux, financés en grande partie par les collectivités territoriales et par l'Etat, s'intégrait dans une logique globale de redynamisation économique de notre département.
Après de longues années de difficultés, ce dernier a en effet repris le chemin de l'espoir, bien qu'il soit très touché par les restructurations industrielles.
Le développement et la professionnalisation du tourisme en même temps que l'utilisation de plus en plus fréquente de l'avion comme mode de transport font de la plate-forme Tarbes-Lourdes-Pyrénées un outil incontournable pour les différentes clientèles qu'attirent les Hautes-Pyrénées : skieurs, touristes, pèlerins...
Vous comprendrez que la disparition de deux rotations quotidiennes vers Paris comporte d'énormes enjeux pour notre département, en termes de développement économique, mais aussi d'aménagement du territoire. La disparition de cette ligne, qui transportait près de 120 000 passagers par an, aurait des conséquences directes : non seulement elle remettrait en cause l'équilibre financier et la gestion de l'aéroport, mais elle aurait aussi inexorablement des répercussions sur les personnels et sur l'activité industrielle.
M. le président. Posez votre question, monsieur Fortassin !
M. François Fortassin. Ma question est la suivante : une solution de substitution est-elle envisagée pour rétablir les relations quotidiennes sur Paris, en évitant de faire subir à la clientèle des prix prohibitifs, puisque pour les non-abonnés le coût par voyage est de 2 500 francs ?
Je remercie bien entendu le Gouvernement de l'attention qu'il prêtera à cette action.