M. Bernard Hugo attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur la situation critique dans laquelle se trouvent les parmaciens inspecteurs de la santé. Le statut de ces fonctionnaires d'Etat n'a été que très peu modifié depuis 1950. Pourtant il s'agit d'une profession dynamique dont les missions se sont multipliées, ce qui exige des compétences scientifiques de plus en plus importantes, une formation universitaire de haut niveau (bac + 6) et une remise à jour régulière des connaissances par une formation continue adaptée.
Or le niveau des salaires de ces cadres de la fonction publique n'est plus en relation ni avec leurs responsabilités ni avec leur niveau de connaissances. De ce fait, la profession de pharmacien inspecteur n'attire plus les pharmaciens. La diminution du nombre de candidats aux concours s'amplifie et la qualité du recrutement va en souffrir.
Par ailleurs, un nombre croissant de pharmaciens inspecteurs chevronnés quitte le corps pour aller vers d'autres secteurs. Il lui demande s'il entend revaloriser de façon importante la situation des pharmaciens inspecteurs de la santé, faute de quoi la haute qualité de ce corps ne pourra être maintenue et l'administration française ne pourra plus bénéficier dans ce domaine d'inspecteurs compétents et reconnus sur le plan international.