M. Jean-Claude Frécon attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur la situation des transports scolaires en Ile-de-France et sur la demande exprimée depuis plusieurs mois par l'Association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (ANATEEP) qui consiste à prévoir la possibilité d'une subdélégation de compétences en matière de transport scolaire en Ile-de-France.
En effet, l'article 38-1 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales confie l'organisation et le fonctionnement des transports scolaires au syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), qui devient donc l'autorité organisatrice de premier rang. Le STIF va pouvoir « déléguer tout ou partie des attributions, à l'exception de la politique tarifaire, à des collectivités territoriales ou à leurs groupements ».
Cette possibilité permettra donc d'associer utilement à la production du service public de transport scolaire les quelque 300 organisateurs de proximité existant actuellement dans la région francilienne, principalement en seconde couronne. Toutefois, l'expérience de plus de vingt ans de décentralisation des transports scolaires en France a montré que le niveau départemental était l'échelon territorial pertinent de coordination des transports scolaires.
Il serait donc bon d'introduire un relais efficace du STIF, en créant un niveau plus pertinent pour l'appréciation des besoins du terrain et la mise en oeuvre d'une politique de transports spécialisés en direction des élèves. Cet échelon de mise en cohérence des politiques de transport scolaire infra régionale est naturellement le département qui intervient notamment pour la définition de la carte scolaire, comme c'est le cas pour tous les autres départements de France.
La législation actuelle ne permet pas la subdélégation à des « organisateurs de troisième rang » (région, départements, organisateurs de proximité). Une telle disposition permettrait, si le STIF ou les conseils généraux titulaires d'une délégation d'attributions du syndicat en décidaient ainsi, de conserver une gestion de proximité au plus près du terrain et des besoins des usagers grâce au réseau d'organisateurs secondaires préexistant.
Cela permettrait d'éviter une trop grande disparité des conditions de mise en oeuvre des services de transport et de leur qualité dans le respect du principe d'égalité d'accès des usagers au service public sur un périmètre départemental. Il lui demande donc s'il entend mettre à l'ordre du jour cet indispensable amendement de respiration du service public de transport scolaire en région Ile-de-France.