M. François Marc attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la place que le Gouvernement entend accorder au développement de la filière photovoltaïque. À cet effet, il tient à lui faire part du vu adopté par le conseil régional de Bretagne, réuni en séance plénière le 8 février 2014, appelant à « un soutien affirmé à la filière photovoltaïque ».
Le Président de la République a rappelé son engagement en faveur des énergies renouvelables à l'occasion de la conférence environnementale pour la transition écologique. S'agissant de la filière photovoltaïque, des outils industriels performants ont été développés en Bretagne, accompagnés par un réseau dense de petites et moyennes entreprises garantissant la logistique d'installation et la maintenance.
Faute de perspective clairement identifiée, la dynamique industrielle et énergétique se trouve pourtant actuellement durement freinée. Ce secteur industriel d'avenir pourrait pâtir de ce manque d'élan, tout comme les emplois liés qui ont été jusque là créés (35 000 emplois en dix ans). Depuis la parution du décret n° 2011-240 du 4 mars 2011 qui définit le nouveau cadre de régulation du photovoltaïque, des centaines d'emplois ont déjà été détruits en Bretagne (15 000 en France).
Pour participer au redressement industriel et productif de notre pays, la filière photovoltaïque française aurait à l'inverse besoin de visibilité pour les trois prochaines années. Privilégier une logique de développement et de structuration de la filière et d'aménagement du territoire apparaîtrait comme une réponse stratégiquement porteuse d'avenir pour ce secteur, tout comme la régionalisation des tarifs.
Il souhaiterait par conséquent savoir si le Gouvernement, en concertation avec tous les acteurs de la filière, compte établir un plan de sauvetage de l'industrie photovoltaïque. Il lui demande également de préciser s'il envisage d'autoriser des soutiens différenciés à la filière photovoltaïque française afin qu'elle puisse se développer localement dans toutes les régions de France et pas simplement dans celles avantagées par un fort ensoleillement.
Enfin, il lui demande dans quelle mesure un cadre prévisible, stable et durable peut être défini pour le développement de l'énergie solaire, en particulier pour favoriser le développement amont de la filière, dans la perspective de l'objectif fixé par le Président de la République à l'horizon 2025.