M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur la situation statutaire qui est faite aux orthophonistes de la fonction hospitalière. En effet, la profession d'orthophoniste se trouve aujourd'hui confrontée à une proposition de revalorisation qui, en fait, est plutôt dévalorisante - tant du point de vue de la non-prise en compte de la réalité de la profession que d'un point de vue comptable pur et simple - durant les vingt et une premières années de carrière.
Il lui rappelle qu'au début de leur exercice, dans le cadre des hôpitaux, les orthophonistes bénéficiaient du même statut que les psychologues, lesquels sont aujourd'hui assimilés aux personnels de catégorie A - tout comme les sages-femmes (Bac + 4) - depuis les récents travaux de refonte de la fonction publique, avec pour bornage 7 700-13 000 francs en trois grades.
Il lui précise que les psychologues ont également vu leur carrière revalorisée de manière substantielle à cette occasion puisque leur bornage devient 7 900-17 000 francs en un seul grade. Il lui rappelle, en outre, que les orthophonistes, désormais formés selon un cursus universitaire organisé en quatre ans dans des centres de formation rattachés aux facultés de médecine, sont quant à eux dans la situation suivante, en application du décret du 1er septembre 1989 : catégorie B, bornage en quatre grades commençant tous à 6 680 francs (contre 7 150 francs dans l'ancien régime) et se terminant respectivement à 9 727 francs (contre 9 516 francs dans l'ancien régime), 10 548 francs, 11 321 francs et 12 024 francs.
Rappelant le rôle prépondérant des orthophonistes dans la phase diagnostique au sein de tous les hôpitaux où ils interviennent, dans le champ de compétence précis qui est le leur, il lui demande si le Gouvernement envisage de faire bénéficier les orthophonistes d'un statut assimilé à la catégorie A comportant un grade unique" orthophoniste " en dix échelons sur vingt-cinq ans, avec pour bornage 9 000-15 000 francs de salaire brut, ce eu égard à la situation nouvelle faite aux sages-femmes et aux psychologues et pour introduire enfin une réelle avancée dans la reconnaissance de la profession.