Mme Paulette Brisepierre demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer s'il est exact que la plupart des vols à destination de l'étranger seront supprimés dans les aérodromes de plusieurs grandes villes de France, notamment Nice, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg, etc.
Il serait prévu que ces aérodromes n'accueilleraient, pour les vols internationaux, que ceux de compagnies étrangères, et qu'Air France et Air Inter effectueraient uniquement les liaisons vers ou en provenance de Paris. Si cette information est exacte, elle lui demande de lui faire connaître les mesures qui seront prises afin que les usagers ne soient pas, une fois de plus, pénalisés à outrance, usagers qui, ne l'oublions pas, font vivre notre compagnie nationale et devraient donc avoir droit, à ce titre, à tous les égards.
Pour citer un exemple précis : des passagers habitant Bordeaux ou Marseille, désirant se rendre en Afrique du Nord, devront-ils aller jusqu'à Paris pour prendre leur avion (s'ils voyagent par Air France) ? Si cette mesure est appliquée, dans ce cas, devront-ils prendre à leur charge, en plus du surcoût du voyage Paris-Afrique du Nord, le prix d'un billet Bordeaux-Paris ou Marseille-Paris, ou la compagnie Air France leur consentira-t-elle un tarif préférentiel, annulant à la fois le prix du billet jusqu'à Paris et les frais supplémentaires provoqués par cette mesure ? Les usagers déjà pénalisés par le temps perdu et la contrainte de venir jusqu'à Paris le seront-ils en plus financièrement, ce qui serait inadmissible et une incitation supplémentaire à leur faire utiliser des lignes étrangères, chaque fois que cela leur sera possible.