M. François Grosdidier interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur les relations judiciaires entre la France et le Maroc qui sont d'une acuité particulière alors que la lutte contre le terrorisme est la priorité absolue sur les deux rives de la Méditerranée. Il avait interrogé le Gouvernement, par sa question n°12372 publiée au JO du Sénat le 3 juillet 2014, sur la dégradation de la relation entre la France et le Maroc suite à des actes inamicaux ou agressifs, même si involontaires de la part du Gouvernement français, qui avaient entraîné une rupture de la coopération judiciaire entre le Royaume du Maroc et la République française.
Il lui demandait quelles initiatives comptait prendre le Gouvernement pour restaurer la relation franco-marocaine, dégradée unilatéralement par la France. Dans la réponse publiée au JO du Sénat le 31 juillet 2014, le ministre des affaires étrangères et du développement international lui reconnaissait certaines difficultés résultant d'incidents isolés mais regrettables, et indiquait que le gouvernement français poursuivait un dialogue étroit avec le gouvernement marocain afin de surmonter au plus vite les tensions actuelles, l'objectif étant une reprise du cours normal de la coopération bilatérale, dans le climat de confiance et de respect mutuel qui fonde l'amitié franco-marocaine.
Le Maroc a été, est et restera un partenaire essentiel pour la France. Or, la situation ne s'est manifestement pas améliorée. Le 11 janvier 2015, un hebdomadaire international francophone, édité à Paris et le plus lu en Afrique, publiait une longue interview du ministre marocain des affaires étrangères, connu pour être depuis des décennies un ami de la France.
Cette interview est la confirmation de la rupture des relations et du blocage de la situation. Elle est préjudiciable aux ressortissants marocains en France et aux ressortissants français aux Maroc, et plus encore à la coopération policière et judiciaire, interrompue sine die, contre toutes les activités délinquantes et criminelles, en particulier contre le terrorisme.
Il l'interroge donc pour savoir quelle initiative concluante le Gouvernement compte prendre pour renouer les relations et la coopération avec le Maroc.