M. Germain Authié appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur la situation au regard de la T.V.A. des photographes professionnels réalisant et vendant des photographies de classes dans les établissements scolaires. Jusqu'à ces derniers temps, les intéressés excluaient de leur base imposable le pourcentage du prix abandonné aux associations de parents d'élèves, aux coopératives scolaires ou aux chefs d'établissement.
Actuellement des vérificateurs des impôts considèrent que ce pourcentage représente la contrepartie d'un service d'intermédiaire rendu au photographe et donc un élément du prix de la prestation globale à comprendre dans la base imposable chez ce dernier. Dans ces conditions, les photographes, associations de parents d'élèves, coopératives scolaires, chefs d'établissement se demandent si la position des vérificateurs des impôts ne doit pas normalement conduire à l'avenir à l'imposition, sur leur pourcentage, des associations, coopératives ou chefs d'établissement, lesquels factureraient au photographe et lui ouvriraient donc un droit à déduction lié à leur propre assujettissement, ce qui, d'une part, ramènerait la charge effective de la T.V.A. chez le photographe à celle résultant de la situation antérieure, mais, d'autre part, poserait le délicat problème d'assujettissement des associations, coopératives ou chefs d'établissement, assujettissement que les intéressés ne désirent pas assumer même s'ils sont généralement susceptibles de bénéficier de la franchise de taxe, voire d'exonérations légales particulières.
En conséquence il y a, sans réel profit pour l'Etat (du fait de la franchise ou des éventuelles exonérations), un risque de remise en cause de la tradition des photos de classes auxquelles une forte majorité de parents et d'élèves a été de tout temps attachée. Dès lors, il lui demande s'il n'estime pas opportun de prendre une mesure officialisant la situation antérieure à l'intervention des vérificateurs des impôts et, en outre, d'envisager l'abandon des redressements opérés.