M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme à la suite de l'accord signé entre le Commissariat à l'énergie atomique et Elf-Aquitaine pour la construction d'un prototype de robot de surveillance, à quels usages pourra être utilisé dans l'avenir cette nouvelle génération de robots mobiles.
Réponse. -Le prototype de robot réalisé par le C.E.A. en collaboration avec Elf-France s'inscrit dans le cadre des deux grands domaines d'application où sont attendus les premiers développements des robots mobiles : le nettoyage et la surveillance. Le prototype qui sera installé dans la raffinerie de Grandpuits permettra de remplir quelques fonctions de contrôle simples mais essentielles à la sécurité de l'installation, avec intégration de la machine mobile dans un système assurant la liaison avec le P.C. de l'usine.
Il annonce les robots dits de troisième génération, capables de percevoir leur environnement et d'y adapter leur comportement. Un tel robot devrait offrir une plus grande flexibilité de fonctionnement qu'une solution automatisée à base de multiples capteurs fixes. Il permettra de tester les solutions actuellement disponibles en matière de stratégie de déplacement, d'énergie embarquée, de navigation, de guidage et de pilotage, et prendra en compte les contraintes de transmission et d'explosibilité spécifique du site.
Les installations à haut risque devraient ainsi être les premières utilisatrices de ce type d'engins. La nouvelle génération de robots, dont le projet engagé par le C.E.A. et Elf-France est un premier exemple, intéresse tout d'abord l'intervention en milieu présentant des risques d'explosion chimique mais aussi en milieu nucléaire. Un marché plus large se profile cependant déjà, notamment pour le nettoyage.